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Association Amicale des Anciens de l'Activité Spatiale.
Alcatel ... Alenia ...Thales
Alcatel Espace de 1993 à 1998 d'Espace à Space
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Chapitre 1 - Vie de la Société Alcatel Espace

1.1  Évolution du marché et Stratégie

1.1.1  Le marché
Télécom, Observation et Sciences, Militaire  
 1.1.2  La stratégie

1.2 Les prises de commandes

1.3 Le chiffre d’affaires et les faits marquants

1.4 Évolution des effectifs

1.5  L’organisation

1.6 Évolution des méthodes de Direction et de planification 

1.7 Évolution du site de Candie

1.8  Principaux accords 

1.9  La Space Division 

1.10  Vers ALCATEL SPACE INDUSTRIES 

Ce premier chapitre a été rédigé avec la collaboration de Alain Bailly Philippe Barber, Philippe Gsell, Martial Malaurie.
Mise en pages:Ph.G.

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1.1 ÉVOLUTION DU MARCHÉ ET STRATÉGIE

1.1.1 LE MARCHÉ

Le marché des télécommunications

 Durant cette période le marché des télécommunications va se caractériser par une forte croissance en raison essentiellement de la conjonction de trois facteurs :

  • la dérégulation, qui voit la fin des monopoles exercés par les administrations
  • le développement de nouvelles technologies de miniaturisation en particulier dans le domaine des micro-ondes, qui entraîne une diminution significative des coûts et des masses et la révolution des techniques numériques qui, pour des coûts toujours plus faibles permet d’augmenter le débit des informations et rend possible leur traitement à bord.
  • Enfin l’émergence de nouveaux services confiés aux satellites. Après le spectaculaire développement de la télévision directe, analogique puis numérique, nous voyons apparaître la diffusion de radio numérique, la téléphonie avec les mobiles, l’aide à la navigation et à la localisation et aussi la diffusion de services multimédia à hauts débits, interactifs et à couverture mondiale.

Dans ce contexte la concurrence va se faire de plus en plus sévère et obliger tous les constructeurs à engager des efforts importants en recherche et développement afin de maîtriser ces nouvelles technologies et mener des programmes de diminution des coûts.

La réponse des industriels sera de se regrouper dans des entités de plus en plus importantes et donner naissance à des géants dont l’assise financière est impressionnante.

Aux Etats-Unis, Lockheed absorbe Martin Marietta Astro Space (MMAS) qui lui même avait absorbé GE Astro pour former Lockheed Martin, Boeing achète Hughes…

En Europe, les allemands DORNIER de DAIMLER-BENZ et MBB ont fusionné dès 1989 pour donner naissance à DEUTSCHE AEROSPACE (DASA).

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L'année suivante, le français MATRA ESPACE absorbe les activités spatiales britanniques MARCONI SPACE de BRITISH AEROSPACE et crée la co-entreprise franco-britannique MATRA MARCONI SPACE (MMS)

  • fusion de la maison mère de DASA, DAIMLER- BENZ, avec CHRYSLER conduisant à des réorganisations dans le secteur spatial. Et pour commencer ,DASA devient DAIMLER-CHRYSLER AEROSPACE;
  • MATRA HAUTES TECHNOLOGIES (MHT) fusionne avec AEROSPATIALE amputée de son activité satellites qui ira à ALCATEL;
  • Arabsat 2les deux groupes, AERO-MATRA et DASA forment le groupe européen EADS auquel s’associe l'espagnol CASA
  • les activités spatiales des composantes d'EADS sont rassemblées sous la filiale EADS ASTRIUM;
  •  ALCATEL ESPACE récupère les activités satellites d’AÉROSPATIALE et spatiales de THALES (THOMSON-CSF)  pour devenir ALCATEL SPACE INDUSTRIES (ASI) sous l'égide d'ALCATEL et de THALES. ASI deviendra plus tard ALCATEL SPACE filiale à parts entières d'ALCATEL en 2001.

En début de période, les commandes de 5 à 20 satellites pouvaient être attendues annuellement, elles vont atteindre 40 en fin de 1998.

Le succès des Européens sur des programmes purement export tels que TURKSAT ou ARABSAT ont permis de rompre avec le quasi-monopole de fait des constructeurs américains.

Au niveau géographique, le marché va se développer surtout en Asie et au Moyen Orien

En Europe les opérateurs satellites EUTELSAT (Paris) et SES (Luxembourg) vont profiter de l’ouverture des pays de l’Europe de l’Est.

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L’Observation et la Science

Envisat Ce sont tous deux des marchés institutionnels conditionnés par l’évolution des budgets du CNES pour la partie nationale et de l’ESA pour la part européenne.

Le CNES va poursuivre dans la voie des grands satellites d’observation optique de la série SPOT pour s’orienter en fin de période vers des satellites plus petits, basés sur une nouvelle plate-forme dénommée Protéus et développer les satellites océanographiques, JASON successeur de TOPEX-POSEIDON.

ERS 2 L’ESA poursuit l’observation radar avec ERS 2 puis ENVISAT.

ALCATEL ESPACE qui est perçu comme équipementier a des difficultés à s’imposer face aux maîtres d’œuvre nationaux (Matra ou Aérospatiale) pour le marché CNES ou européens (MBB, Alénia) sur le marché ESA pour lequel les règles de retour géographique ne nous sont pas favorables. En effet le montant total des contrats attribués aux industriels d’un pays correspond à la contribution financière de ce pays.

Dans le cas de la France ce montant est acquis principalement par les maîtres d’œuvre et laisse peu de place aux équipementiers français en concurrence avec d’autres Européens qui sont souvent en déficit de contrats en retour. 

 
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Le marché militaire

Après SYRACUSE II le marché militaire s’est essentiellement orienté sur des études de faisabilité. Un système d’écoute et de renseignement nommé ZENON , un satellite radar OSIRIS et le futur système de télécommunication successeur de SYRACUSE II , Microsat Czrise en coopération européenne. A l’exclusion des petits satellites CERISE et CLÉMENTINE , de tous ces programmes, seules les télécommunications donneront lieu à des réalisations. En premier lieu avec une charge utile expérimentale des supra hautes fréquences (40 GHz) montée sur STENTOR et SYRACUSE III qui sera réalisé en programme franco-français.

Durant cette période, les programmes militaires ont souffert de restrictions budgétaires et de l’incapa1.2ité de l’Europe à concrétiser des programmes multilatéraux.

 
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1.1.2 - LA STRATEGIE  D’ALCATEL ESPACE

Dans ce contexte de plus en plus concurrentiel la Société a du mettre en œuvre un ambitieux programme de développement.

Dans le domaine des télécommunications civiles et militaires ALCATEL ESPACE choisi de s'affirmer en temps que maître d'œuvre de systèmes. Forte de son expérience sur SYRACUSE II d'une part et du soutien que lui confère le grand groupe de télécommunications auquel elle appartient, la Société va se placer résolument au dessus des traditionnels maîtres d'œuvre de satellites.

Elle refuse des accords préférentiels avec des constructeurs de plates-formes afin de pouvoir faire jouer la concurrence.

 L'accès au marché à l'exportation exigera de plus en plus une participation des industriels au capital des sociétés qui exploiteront les futurs systèmes. C'est ainsi que la Société choisit d'investir, par sa filiale SPACECOM, dans GLOBALSTAR avec FRANCE TELECOM à travers la société commune TESAM, de financer en partie la société EUROPE*STAR et de prendre l'initiative du système SKYBRIDGE de constellation de satellites.

Cette politique résolument dynamique a permis à ALCATEL ESPACE de se hisser au premier plan mondial des industriels du domaine spatial.

Un autre moyen d'accéder au marché, est d'être partenaire d'un opérateur qui exploitera les systèmes conçus par la Société. C'est ce qui sera fait avec une prise de participation dans la société LORAL SPACE & COMMUNICATIONS qui nous permettra en particulier d'exploiter conjointement le système EUROPE*STAR.

En interne, plusieurs programmes de réduction des coûts sont lancées, tout d'abord Efficience puis Optima avec pour objectif une réduction annuelle de 10% de nos prix de revient. Ambitieux pari que nous tiendrons en liaison avec une forte politique de recherche et développement.

Nous allons développer en parallèle une politique produits visant à rationaliser les technologies et les équipements réalisés en liaison avec les sociétés européennes de la Space Division.

Enfin, dans le but de préserver nos compétences au niveau des équipements, des accords commerciaux ont été négociés avec de grands maîtres d'œuvre américains afin de leur fournir les produits performants dont ils ont besoin.

 
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1.2 Les prises de commandes à suivre ...

 
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1.2 Les prises de commandes à suivre ...

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1.2 Les prises de commandes à suivre ...

 

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1.2 Les prises de commandes à suivre ...

 

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