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Association Amicale des Anciens d'Alcatel Space
CHRONIQUES D'UN MÉTIER de 1963 à 1993
Table | Préf | Intro | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9

4 - Les fonctions et les métiers

4.14 - La gestion du personnel et les affaires sociales

Vélizy et Meudon


Lors du rassemblement des activités de satellites au sein de la Division MAS de Thomson-CSF, en 1968, la gestion du personnel concerné est assurée par le Service du Personnel de cette Division. Ce service est dirigé par Jean de Reilhac, qui a pour adjoint Alfred Enaudeau et pour secrétaire Yvette Leclère.

En juillet 1970, après la création du Département Espace-Satellites (ESA puis DSP), le personnel du centre de Vélizy, qui appartient dès lors à la Division AVS, est progressivement réparti entre deux Départements : ESA et AVG (Avionique Générale).

Peu à peu, le personnel d'AVG est transféré au centre Guynemer d'Issy-les-Moulineaux. Cette opération s'effectue au cours de l'année 1971. Les surfaces rendues disponibles à Vélizy sont occupées par la Division Tubes Électroniques.

L'effectif du Département ESA qui reste alors à Vélizy est d'environ trois cents personnes, dont une partie travaille en sous-traitance pour le Département AVG. Une partie du Service du Personnel de Vélizy est transférée à Guynemer, et Jean de Reilhac rejoint une autre affectation dans le groupe Thomson. Alfred Enaudeau est nommé chef du Service du Personnel du Département ESA, toujours assisté par Yvette Leclère.

Ce nouveau service, bien que réduit à cinq personnes, assure malgré tout l'ensemble des tâches d'un service du personnel normal : gestion des dossiers individuels, recrutement, mutations, paye, etc. Il restera tel quel à Vélizy puis à Meudon jusqu'en 1979

Pendant la «traversée du désert», à partir de 1976, il doit organiser une importante réduction d'effectifs, d'environ quatre-vingts personnes, qui heureusement pourront toutes être mutées dans d'autres unités de la Compagnie.

C'est en 1979 que débute, sur ordre du nouveau Directeur de la Division DFH, Christian Loeffler, l'opération d'intégration de certains services du Département DSP à ceux de la Division DFH. Daniel Tassin, chef du Service du Personnel de la Division, donne, entre autres, sans même en informer le Directeur de DSP, l'ordre de transporter à Levallois tous les dossiers individuels des membres du personnel de DSP. C'est, pour ce qui reste du Service du Personnel de DSP, le début d'une période difficile qui ne prend fin qu'au 1er janvier 1982, date de la création de la Division Espace (DES) qui devient indépendante de DFH. Entre-temps, en 1980, Alfred Enaudeau est parti en retraite et a été remplacé par Christian Bonneau.

Dès sa création, sous la direction de Gérard Coffinet, la nouvelle Division organise le transfert du Département DSP à Toulouse. Sa Direction s'installe au Doublon, à Courbevoie, les services techniques et industriels restant provisoirement à Meudon. Afin de traiter les inévitables problèmes liés à cette nouvelle installation, un poste de chef des Services Généraux est créé et confié à Christian Bonneau. Le Service du Personnel de la Division est placé sous l'autorité de Jean Lasquellec qui s'installe à Courbevoie. Progressivement, le reste des membres de ce service rejoint Courbevoie. Il faut dès lors songer à la gestion du personnel du futur centre de Toulouse.

Jean Lasquellec ne souhaitant pas quitter la région parisienne, Martial Malaurie est embauché en juin 1982 pour créer un Service du Personnel à Toulouse et en prendre la direction. Basé provisoirement à Meudon, il occupe ce poste à mi-temps jusqu'à la fin de l'année 1982, puis à plein temps à partir de janvier 1983, en faisant de très nombreux voyages à Toulouse. En juillet 1983, il rejoint définitivement Toulouse.

Pendant ce temps, Jean Lasquellec, toujours assisté par Yvette Leclère, continue d'assurer la gestion du personnel restant en région parisienne jusqu'en 1984, année durant laquelle il rejoint une autre unité du groupe Thomson.

Les tâches réalisées par les divers membres du Service du Personnel pendant ces quelques années peuvent être évaluées en prenant en considération l'évolution des effectifs qui passent de 252 en janvier 1980 à 561 en 1982, puis à 949 en 1983 (337 à Meudon, 85 à Courbevoie et 527 à Toulouse), et à 996 en janvier 1984 (68 à Meudon, 113 à Courbevoie et 815 à Toulouse), avec un maximum temporaire de 1 006 au milieu de 1984. 
 

Toulouse, Courbevoie et Nanterre


À la fin de 1984, Martial Malaurie prend la direction des deux Services du Personnel, l'un basé à Courbevoie, sous la responsabilité d'Yvette Leclère, et l'autre à Toulouse.

Celui de Courbevoie, important à l'origine, se rétrécit très vite à la suite de divers événements dont le principal est le plan social. La responsable du recrutement, Marianne Rerolle, vient de partir pour suivre les cours de l'Institut Supérieur des Affaires (ISA). Michel Lalanne a été affecté à d'autres tâches. La partie «paye» ayant été rattachée à Toulouse, les personnes qui en ont la charge sont parties dans d'autres unités de Thomson-CSF. Any Dales, qui effectue les opérations matérielles de mutations (billets d'avion, de train, etc.) et les transferts de dossiers individuels «par valise», est elle aussi mutée ailleurs dans Thomson-CSF.

Michèle Pèlerin, assistante sociale, ayant rejoint Toulouse, il n'existe plus autour d'Yvette Leclère qu'Odile Ogier et Muriel Guily. Dans les turbulences du plan social, ces deux dernières quittent la société et une seule personne, Soledad de Alba, est recrutée en interne pour la seconder.

Yvette Leclère dirige le détachement de Courbevoie jusqu'à son départ en retraite, le 1er avril 1991. Elle est remplacée par Martine Uter à laquelle succédera Sophie Lhuissier à partir de 1996. Entre-temps, le centre d'ATES en région parisienne a quitté Courbevoie pour aller s'installer à Nanterre. 

À Toulouse, dès 1983, Martial Malaurie, qui vient d'embaucher comme secrétaire Véronique Danis, organise son équipe à partir d'une ossature constituée par des personnes mutées du centre Thomson-CSF du Mirail.

Le nouveau Service du Personnel (SPAS) se structure autour d'André Astre pour l'administration du personnel, de Serge Lioret pour le recrutement et la gestion des carrières, et de Paul Ricordel pour la formation. Jean-Pierre Trebel est chargé de la communication interne.

Parallèlement, Marie-Françoise Gaillard et Marie-Claire Lortet oeuvrent pour fournir des logements aux nouveaux arrivants de Meudon et pour inscrire leurs enfants à l'école, tandis que Dominique Tassara et Jean-Claude Martinet s'efforcent de trouver des emplois à leurs conjoints. Dans les deux cas, la tâche est rude mais menée avec conscience et efficacité. Au bout de quelques mois, Michèle Pèlerin échange son poste avec Thérèse Wagner, qui arrive ainsi à l'espace.

À la fin de 1984, André Astre, partant vers une autre usine de Thomson-CSF, est remplacé par Alain Devulder qui vient du centre de Laval. L'équipe de Dominique Tassara est dissoute. Marie-Françoise Gaillard est chargée de la communication interne, en remplacement de Jean-Pierre Trebel qui repart vers le centre du Mirail.

Pendant ce temps, le SPAS, installé initialement au Mirail, déménage vers Candie, où il prend possession de locaux situés dans le bâtiment d'intégration.

Arrive ensuite la dure période du plan social qui met le SPAS, devenu la DPAS (Direction du Personnel et des Affaires Sociales), à très forte contribution puisqu'il a la responsabilité de toute son organisation et du suivi de son déroulement.

À partir de 1987, une période de forte expansion recommence pour la société devenue Alcatel Espace (ATES). L'objectif fixé est une progression de cinq cents personnes en dix-huit mois, ce qui représente théoriquement une embauche par jour calendaire.

Il convient de structurer d'urgence le Service Recrutement, et c'est pourquoi Bernard d'Artensac, en provenance d'Alcatel Gigadisc, est embauché. Le Service Recrutement comprend désormais deux secteurs : un secteur «ingénieurs et cadres», sous la responsabilité de Bernard d'Artensac, et un secteur «non cadres» dirigé par Serge Lioret. Le Service Formation doit lui aussi se renforcer et Joëlle Guiraud vient pour seconder Paul Ricordel.

Le Service Administration du Personnel, toujours piloté par Alain Devulder, est divisé en plusieurs sections (paye, gestion des présences et du temps de travail, gestion des intérimaires, gestion mutuelle, assistante sociale) et conduit à son terme le grand chantier de rédaction et d'unification de toutes les procédures utilisées par la DPAS, pour aboutir au bien connu «Manuel gris» utilisé de nos jours.

Durant cette période «bouillonnante», les effectifs CDI (contrats à durée indéterminée), qui étaient descendus à presque huit cents, atteignent puis dépassent mille deux cents.

La DPAS «traverse» l'avenue Jean-François-Champollion pour aller s'installer au bâtiment «Aurélien 2». La crainte de la voir isolée s'avère sans objet, les salariés n'hésitant pas à franchir la rue pour venir chercher les aides et services habituels.

En 1989, elle déménage à nouveau pour s'installer au rez-de-chaussée et au premier étage du bâtiment A. L'infirmière, qui est restée stable, demeure au sous-sol du bâtiment C.

Les années suivantes aident à «digérer» le très fort nombre d'embauches qui vient d'être effectué.

En 1992, Bernard d'Artensac part en préretraite, bientôt suivi de Serge Lioret. Le premier est remplacé par Michel Burgan, qui arrive de la Direction de la Qualité, et le second par Jacques Lafon, qui vient de la Direction de la Fabrication. Michel Burgan prend la direction de la totalité du Service Emploi-Carrières unifié, avec pour missions premières de développer l'analyse des emplois et la méthodologie d'adéquation des compétences aux postes à pourvoir. Le but est de mettre au point un système rustique mais efficace, articulé avec l'entretien annuel d'activité, afin d'anticiper en permanence sur les besoins, sur les évolutions de métier et sur l'adéquation poste-personne. Cette démarche conditionne et permet de structurer fortement la politique de recrutement et la politique de mobilité interne. 

Bien évidemment, le Service Formation, toujours dirigé par Paul Ricordel et son adjointe Joëlle Guiraud, est automatiquement partie prenante dans cette dynamique afin de mettre en oeuvre toute la formation d'anticipation nécessaire.

Toutes ces organisations, réorganisations, évolutions se déroulent dans des périodes d'activité intenses et avec un coefficient d'efficacité qui mérite d'être souligné. Néanmoins, la course à l'adaptation et à l'anticipation s'accélérera encore par la suite. Mais cela est une autre histoire !

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