4 - Les fonctions et les métiers
Vélizy et Meudon
Lors du rassemblement des activités de satellites au sein
de la Division MAS de Thomson-CSF, en 1968, la gestion du personnel concerné
est assurée par le Service du Personnel de cette Division. Ce service
est dirigé par Jean de Reilhac, qui a pour adjoint Alfred Enaudeau
et pour secrétaire Yvette Leclère.
En juillet 1970, après la création du Département
Espace-Satellites (ESA puis DSP), le personnel du centre de Vélizy,
qui appartient dès lors à la Division AVS, est progressivement
réparti entre deux Départements : ESA et AVG (Avionique Générale).
Peu à peu, le personnel d'AVG est transféré au
centre Guynemer d'Issy-les-Moulineaux. Cette opération s'effectue
au cours de l'année 1971. Les surfaces rendues disponibles à
Vélizy sont occupées par la Division Tubes Électroniques.
L'effectif du Département ESA qui reste alors à Vélizy
est d'environ trois cents personnes, dont une partie travaille en sous-traitance
pour le Département AVG. Une partie du Service du Personnel de Vélizy
est transférée à Guynemer, et Jean de Reilhac rejoint
une autre affectation dans le groupe Thomson. Alfred Enaudeau est nommé
chef du Service du Personnel du Département ESA, toujours assisté
par Yvette Leclère.
Ce nouveau service, bien que réduit à cinq personnes,
assure malgré tout l'ensemble des tâches d'un service du personnel
normal : gestion des dossiers individuels, recrutement, mutations, paye,
etc. Il restera tel quel à Vélizy puis à Meudon jusqu'en
1979
Pendant la «traversée du désert», à
partir de 1976, il doit organiser une importante réduction d'effectifs,
d'environ quatre-vingts personnes, qui heureusement pourront toutes être
mutées dans d'autres unités de la Compagnie.
C'est en 1979 que débute, sur ordre du nouveau Directeur de la
Division DFH, Christian Loeffler, l'opération d'intégration
de certains services du Département DSP à ceux de la Division
DFH. Daniel Tassin, chef du Service du Personnel de la Division, donne,
entre autres, sans même en informer le Directeur de DSP, l'ordre
de transporter à Levallois tous les dossiers individuels des membres
du personnel de DSP. C'est, pour ce qui reste du Service du Personnel de
DSP, le début d'une période difficile qui ne prend fin qu'au
1er janvier 1982, date de la création de la Division
Espace (DES) qui devient indépendante de DFH. Entre-temps, en 1980,
Alfred Enaudeau est parti en retraite et a été remplacé
par Christian Bonneau.
Dès sa création, sous la direction de Gérard Coffinet,
la nouvelle Division organise le transfert du Département DSP à
Toulouse. Sa Direction s'installe au Doublon, à Courbevoie, les
services techniques et industriels restant provisoirement à Meudon.
Afin de traiter les inévitables problèmes liés à
cette nouvelle installation, un poste de chef des Services Généraux
est créé et confié à Christian Bonneau. Le
Service du Personnel de la Division est placé sous l'autorité
de Jean Lasquellec qui s'installe à Courbevoie. Progressivement,
le reste des membres de ce service rejoint Courbevoie. Il faut dès
lors songer à la gestion du personnel du futur centre de Toulouse.
Jean Lasquellec ne souhaitant pas quitter la région parisienne,
Martial Malaurie est embauché en juin 1982 pour créer un
Service du Personnel à Toulouse et en prendre la direction. Basé
provisoirement à Meudon, il occupe ce poste à mi-temps jusqu'à
la fin de l'année 1982, puis à plein temps à partir
de janvier 1983, en faisant de très nombreux voyages à Toulouse.
En juillet 1983, il rejoint définitivement Toulouse.
Pendant ce temps, Jean Lasquellec, toujours assisté par Yvette
Leclère, continue d'assurer la gestion du personnel restant en région
parisienne jusqu'en 1984, année durant laquelle il rejoint une autre
unité du groupe Thomson.
Les tâches réalisées par les divers membres du Service
du Personnel pendant ces quelques années peuvent être évaluées
en prenant en considération l'évolution des effectifs qui
passent de 252 en janvier 1980 à 561 en 1982, puis à 949
en 1983 (337 à Meudon, 85 à Courbevoie et 527 à Toulouse),
et à 996 en janvier 1984 (68 à Meudon, 113 à Courbevoie
et 815 à Toulouse), avec un maximum temporaire de 1 006 au milieu
de 1984.
Toulouse, Courbevoie et Nanterre
À la fin de 1984, Martial Malaurie prend la direction des
deux Services du Personnel, l'un basé à Courbevoie, sous
la responsabilité d'Yvette Leclère, et l'autre à Toulouse.
Celui de Courbevoie, important à l'origine, se rétrécit
très vite à la suite de divers événements dont
le principal est le plan social. La responsable du recrutement, Marianne
Rerolle, vient de partir pour suivre les cours de l'Institut Supérieur
des Affaires (ISA). Michel Lalanne a été affecté à
d'autres tâches. La partie «paye» ayant été
rattachée à Toulouse, les personnes qui en ont la charge
sont parties dans d'autres unités de Thomson-CSF. Any Dales, qui
effectue les opérations matérielles de mutations (billets
d'avion, de train, etc.) et les transferts de dossiers individuels «par
valise», est elle aussi mutée ailleurs dans Thomson-CSF.
Michèle Pèlerin, assistante sociale, ayant rejoint Toulouse,
il n'existe plus autour d'Yvette Leclère qu'Odile Ogier et Muriel
Guily. Dans les turbulences du plan social, ces deux dernières quittent
la société et une seule personne, Soledad de Alba, est recrutée
en interne pour la seconder.
Yvette Leclère dirige le détachement de Courbevoie jusqu'à
son départ en retraite, le 1er avril 1991. Elle est remplacée
par Martine Uter à laquelle succédera Sophie Lhuissier à
partir de 1996. Entre-temps, le centre d'ATES en région parisienne
a quitté Courbevoie pour aller s'installer à Nanterre.
À Toulouse, dès 1983, Martial Malaurie, qui vient d'embaucher
comme secrétaire Véronique Danis, organise son équipe
à partir d'une ossature constituée par des personnes mutées
du centre Thomson-CSF du Mirail.
Le nouveau Service du Personnel (SPAS) se structure autour d'André
Astre pour l'administration du personnel, de Serge Lioret pour le recrutement
et la gestion des carrières, et de Paul Ricordel pour la formation.
Jean-Pierre Trebel est chargé de la communication interne.
Parallèlement, Marie-Françoise Gaillard et Marie-Claire
Lortet oeuvrent pour fournir des logements aux nouveaux arrivants de Meudon
et pour inscrire leurs enfants à l'école, tandis que Dominique
Tassara et Jean-Claude Martinet s'efforcent de trouver des emplois à
leurs conjoints. Dans les deux cas, la tâche est rude mais menée
avec conscience et efficacité. Au bout de quelques mois, Michèle
Pèlerin échange son poste avec Thérèse Wagner,
qui arrive ainsi à l'espace.
À la fin de 1984, André Astre, partant vers une autre
usine de Thomson-CSF, est remplacé par Alain Devulder qui vient
du centre de Laval. L'équipe de Dominique Tassara est dissoute.
Marie-Françoise Gaillard est chargée de la communication
interne, en remplacement de Jean-Pierre Trebel qui repart vers le centre
du Mirail.
Pendant ce temps, le SPAS, installé initialement au Mirail, déménage
vers Candie, où il prend possession de locaux situés dans
le bâtiment d'intégration.
Arrive ensuite la dure période du plan social qui met le SPAS,
devenu la DPAS (Direction du Personnel et des Affaires Sociales), à
très forte contribution puisqu'il a la responsabilité de
toute son organisation et du suivi de son déroulement.
À partir de 1987, une période de forte expansion recommence
pour la société devenue Alcatel Espace (ATES). L'objectif
fixé est une progression de cinq cents personnes en dix-huit mois,
ce qui représente théoriquement une embauche par jour calendaire.
Il convient de structurer d'urgence le Service Recrutement, et c'est
pourquoi Bernard d'Artensac, en provenance d'Alcatel Gigadisc, est embauché.
Le Service Recrutement comprend désormais deux secteurs : un secteur
«ingénieurs et cadres», sous la responsabilité
de Bernard d'Artensac, et un secteur «non cadres» dirigé
par Serge Lioret. Le Service Formation doit lui aussi se renforcer et Joëlle
Guiraud vient pour seconder Paul Ricordel.
Le Service Administration du Personnel, toujours piloté par Alain
Devulder, est divisé en plusieurs sections (paye, gestion des présences
et du temps de travail, gestion des intérimaires, gestion mutuelle,
assistante sociale) et conduit à son terme le grand chantier de
rédaction et d'unification de toutes les procédures utilisées
par la DPAS, pour aboutir au bien connu «Manuel gris» utilisé
de nos jours.
Durant cette période «bouillonnante», les effectifs
CDI (contrats à durée indéterminée), qui étaient
descendus à presque huit cents, atteignent puis dépassent
mille deux cents.
La DPAS «traverse» l'avenue Jean-François-Champollion
pour aller s'installer au bâtiment «Aurélien 2».
La crainte de la voir isolée s'avère sans objet, les salariés
n'hésitant pas à franchir la rue pour venir chercher les
aides et services habituels.
En 1989, elle déménage à nouveau pour s'installer
au rez-de-chaussée et au premier étage du bâtiment
A. L'infirmière, qui est restée stable, demeure au sous-sol
du bâtiment C.
Les années suivantes aident à «digérer»
le très fort nombre d'embauches qui vient d'être effectué.
En 1992, Bernard d'Artensac part en préretraite, bientôt
suivi de Serge Lioret. Le premier est remplacé par Michel Burgan,
qui arrive de la Direction de la Qualité, et le second par Jacques
Lafon, qui vient de la Direction de la Fabrication. Michel Burgan prend
la direction de la totalité du Service Emploi-Carrières unifié,
avec pour missions premières de développer l'analyse des
emplois et la méthodologie d'adéquation des compétences
aux postes à pourvoir. Le but est de mettre au point un système
rustique mais efficace, articulé avec l'entretien annuel d'activité,
afin d'anticiper en permanence sur les besoins, sur les évolutions
de métier et sur l'adéquation poste-personne. Cette démarche
conditionne et permet de structurer fortement la politique de recrutement
et la politique de mobilité interne.
Bien évidemment, le Service Formation, toujours dirigé
par Paul Ricordel et son adjointe Joëlle Guiraud, est automatiquement
partie prenante dans cette dynamique afin de mettre en oeuvre toute la formation
d'anticipation nécessaire.
Toutes ces organisations, réorganisations, évolutions
se déroulent dans des périodes d'activité intenses
et avec un coefficient d'efficacité qui mérite d'être
souligné. Néanmoins, la course à l'adaptation et à
l'anticipation s'accélérera encore par la suite. Mais cela
est une autre histoire ! |