4 - Les fonctions et les métiers
Vélizy et Meudon
La mission des Services Généraux consiste principalement
à :
- aménager les locaux et les maintenir en bon état d'entretien
;
- fournir le mobilier et procéder à son entretien et aux
remplacements nécessaires ;
- organiser et superviser les déménagements.
Lors
de la création du Département Espace-Satellites (ESA) en
1970 à Vélizy, les Services Généraux de l'ancienne
Division MAS continuent d'assurer l'entretien du centre, sous la responsabilité
de Jean Unger.
En février 1974, ce dernier doit organiser le déménagement
du Département vers le bâtiment E du centre de Meudon-la-Forêt.
Le déroulement de ce déménagement ainsi qu'une anecdote
qui s'y rapporte sont relatés dans le chapitre consacré au
Département ESA.
L'année
suivante, Jean Unger ayant pris sa retraite, les tâches incombant
aux Services Généraux du Département à Meudon
sont, jusqu'à l'abandon définitif du centre, sous-traitées
aux Services Généraux de la Division TVT, qui en est l'occupant
principal.
Ces services apportent également une assistance pour les déménagements
de divers services et groupes de projet vers des locaux loués provisoirement
à Texas Instruments, sur la zone de Vélizy, et à La
Boursidière, au Plessis-Robinson.
Courbevoie
À partir du 1er janvier 1982, date de la création
de la Division Espace (DES), il est décidé d'en implanter
la Direction à Courbevoie. C'est là que sont installés
progressivement les services administratifs ainsi que l'équipe du
projet SYRACUSE mutée de la Division DFH de Levallois.
Cette nouvelle unité, dont l'effectif est d'environ cent personnes,
est logée au Doublon, groupe de deux immeubles de bureaux situé
à Courbevoie, c'est-à-dire dans le même département
que Meudon (Hauts-de-Seine), ce qui facilite certaines démarches
administratives.
Au départ, la Division occupe le septième étage
d'un immeuble qui en compte neuf. Le premier étage est occupé
par le GIE Telspace, groupement d'intérêt économique
ayant pour partenaires Thomson-CSF et la Compagnie Générale
d'Électricité, et chargé de l'ingénierie et
de la commercialisation des stations terriennes de télécommunications
par satellites.
Ce voisinage est très utile lorsque les Services Généraux
de la Division, nouvellement créés et placés sous
la responsabilité de Christian Bonneau, doivent procéder
à l'aménagement des 1 300 mètres carrés entièrement
vides de tout cloisonnement qui viennent d'être loués. L'assistance
de la Division DFH est également très utile sur le plan de
la logistique.
La Division prend possession des locaux le 1er février
1982 et Christian Bonneau y entre en fonction le même jour. Il s'installe
provisoirement chez Telspace. L'état des lieux avec le bailleur
intervient le 4 février, et les travaux commencent aussitôt.
Pour l'installation, il faut prévoir pratiquement tous les meubles
et équipements de bureau (photocopieurs, téléphones,
Télex, etc.). En effet, fort peu de choses ont été
rapatriées de Meudon, la majeure partie devant partir à Toulouse
et le reste étant récupéré par TVT, ou réformé
car en mauvais état.
Du fait des marchés en cours avec la Défense nationale
et de la future habilitation «Confidentiel Défense»
(et par la suite «Secret-Défense»), des dispositions
particulières de sécurité doivent être prises
en liaison avec les autorités compétentes. Des meubles spéciaux
sont achetés à cet effet.
Plus tard, au moment de l'habilitation «Secret-Défense»,
des dispositions plus sévères seront prises, avec la mise
sous protection spéciale d'un étage complet abritant la Division
SYRACUSE.
L'emménagement commence au début de mars 1982 et la vie
au Doublon s'installe progressivement dans une atmosphère feutrée
et climatisée très différente de celle des centres
industriels d'où viennent la plupart des membres du personnel.
La Division étant en location dans un immeuble qui abrite dix-sept
sociétés, certains services communs peuvent être utilisés,
dont le restaurant interentreprises, qui sert quelque mille deux cents
repas par jour, et sa cafétéria. Les avis du personnel sont
en général favorables à la nouvelle formule de restauration
en libre-service, encore peu courante à l'époque dans les
restaurants d'entreprise. Une commission de surveillance de ce restaurant
siège tous les trimestres, chaque société y étant
représentée par le responsable de ses Services Généraux.
Parmi les équipements communs, il y a lieu de mentionner un parc
de stationnement souterrain situé sous l'immeuble et mis à
la disposition de tout le personnel, avantage appréciable dans une
zone urbaine très dense.
Les Services Généraux de la Division doivent également
organiser la sécurité incendie : mise en place d'extincteurs,
rédaction des consignes de sécurité, désignation
de pompiers et de responsables d'évacuation qui suivent des formations
appropriées. Un comité d'hygiène, de sécurité
et des conditions de travail est mis en place, en liaison avec le comité
d'établissement.
À la suite de l'expansion de la Division Espace, puis de la société
Alcatel Espace, les Services Généraux devront gérer
un accroissement des surfaces occupées au Doublon, qui passeront
de 1 300 mètres carrés en 1982 à près de 4
000 mètres carrés en 1994, avec en plus du septième
étage initial la moitié des troisième et sixième
étages, et la totalité du premier qui sera reprise en avril
1984 lors du départ de Telspace vers Cergy.
En janvier 1985, les bancs de tests du programme SYRACUSE sont
transférés à Cergy.
Enfin,
à partir de février 1994, l'ensemble du centre de Courbevoie
déménage pour aller s'implanter à Nanterre, dans un
bâtiment entièrement neuf, partagé avec Alcatel Telspace.
Claude Delaneau, en qualité de responsable des Services Généraux
et d'officier de sécurité de l'établissement de Courbevoie,
organise le transfert vers Nanterre.
Toulouse
Au milieu de l'année 1982, le Département DSP commence
à s'installer à Toulouse dans une partie de l'usine du Mirail
jusque-là occupée par la CITEC, filiale informatique de Thomson-CSF.
Un atelier de mécanique et une salle blanche de 800 mètres
carrés y sont créés ainsi que des bureaux. DSP n'y
possède pas encore de Services Généraux. Seul Louis-Claude
Richard assure l'interface avec les Services Généraux de
CITEC, à la tête desquels se trouve Gérard de Brichambaut,
qui dirigent les travaux d'aménagement intérieur des locaux.
La surface occupée par DSP au Mirail passe de 2 500 mètres
carrés au milieu de 1982 à 10 000 mètres carrés
au milieu de 1983.
Les
travaux de construction du site de Candie ont commencé en août
1982 avec un planning qui prévoit douze mois pour la disponibilité
du bâtiment C et dix-huit mois pour celle du bâtiment D. Louis-Claude
Richard est responsable des aménagements intérieurs de ces
nouveaux bâtiments en liaison avec l'architecte. Le bâtiment
C regroupe toutes les productions et les stockages d'énergie et
de fluides : froid, air comprimé, azote, vide, et même le
central téléphonique. Afin de définir avec précision
les différents raccordements à effectuer, des plans détaillés
d'aménagement sont demandés aux responsables des divers services
utilisateurs.
Pour
assurer l'entretien, il devient urgent de créer des Services Généraux
à DSP. C'est dans ce but que Gérard de Brichambaut, pressenti
par Philippe Blanchet, Directeur de DSP, rejoint le Département
au début de 1983. Tout reste alors à faire :
- embaucher le personnel et organiser le service ;
- assurer l'intendance en mobilier (car, pour diminuer le volume du
transfert à partir de Meudon, seuls les documents et les machines
sont déplacés vers Toulouse) et en vêtements (blouses
de travail pour la mécanique et la salle blanche);
- organiser le nettoyage du site et l'entretien des espaces verts ;
- choisir le restaurateur et son mode de fonctionnement (le «scramble»
est adopté pour sa souplesse ainsi que le mode de paiement par badge
d'identification personnel) ;
- satisfaire les besoins en communications (fax, téléphone),
choisir le standard téléphonique, organiser le courrier et
satisfaire les besoins en papeterie ;
- organiser le transport du personnel en autobus entre les deux centres
Mirail et Candie, ainsi qu'avec Toulouse, créer une navette ;
- prévoir et mettre en oeuvre la sécurité du site
avec les plans d'évacuation et la pose d'extincteurs ;
- mettre en place le comité d'hygiène, de sécurité
et des conditions de travail ;
- prendre en compte le potentiel technique des nouveaux bâtiments.
En
juillet 1983, les Services Généraux prennent possession des
installations de Candie qui restent sous garantie biennale, les entreprises
devant en assurer la maintenance et la formation du personnel.
En août 1983, le transfert du personnel à partir du Mirail
commence au rythme de vingt personnes par jour. Malgré les plans
d'aménagement déjà établis, tout «bouge»,
tout est à refaire et, malgré cela, tous les raccordements
sont assurés dans la journée, quelle que soit leur importance.
Le personnel continue cependant de se restaurer au Mirail. Le restaurant
du bâtiment S de Candie entre en fonction en septembre.
Après la décision de différer la construction du
bâtiment A, il devient nécessaire pour loger les bureaux qui
y étaient destinés d'aménager pour ces derniers le
premier étage du bâtiment D.
Pendant toute cette période, l'activité industrielle du
Département est répartie sur trois sites, ce qui compromet
gravement la productivité et entraîne des dépenses
excessives. Il convient donc d'accélérer les transferts.
L'opération s'étale néanmoins sur deux ans au fur
et à mesure des livraisons des surfaces à Candie ou des locations
au Mirail. Les Services Généraux, placés sous la responsabilité
générale de Jacques Rosmorduc, doivent faire preuve d'une
intense activité afin de pourvoir à tous les besoins : implantations,
aménagements, transferts, moyens techniques (électricité,
téléphone, climatisation), moyens administratifs (mobilier,
papeterie, courrier), entretien (nettoyage, espaces verts), sécurité
incendie, sûreté (protection du secret-défense), restauration.
Après la création d'Alcatel Espace en 1985, des temps
difficiles reviennent en 1986 et 1987. Principalement en raison d'une réduction
d'effectifs, il est décidé de rapatrier toutes les activités
toulousaines sur le site de Candie ou à proximité immédiate.
Cette opération est rendue possible par la construction du bâtiment
industriel B, par la création de surfaces de bureaux dans les couloirs
du bâtiment D et par la location de surfaces de bureaux dans le bâtiment
Z, situé de l'autre côté de l'avenue Jean-François-Champollion
et considéré de ce fait comme intégré à
Candie. Jacques Rosmorduc prend la direction des opérations. Les
Services Généraux sont chargés de l'exécution.
L'équipe bâtiment assume en particulier la lourde tâche
de récupérer environ 2 500 mètres carrés, soit
200 tonnes, de cloisons au Mirail pour les réinstaller à
Candie. Malgré tous ces mouvements le personnel doit maintenir sa
productivité.
Enfin, le 30 avril 1987, soit quarante-cinq mois après le premier
emménagement à Candie, les activités toulousaines
d'Alcatel Espace sont enfin réunies sur un seul site et les Services
Généraux vont pouvoir «souffler».
Gérard de Brichambaut ayant pris sa retraite et Jacques Rosmorduc
étant parti vers d'autres fonctions, Jean-Pierre Banquey prend alors
la tête des Services Généraux qui englobent les activités
transferts et aménagements.
Les temps devenant meilleurs et la croissance réapparaissant,
de nouvelles surfaces deviennent nécessaires et 3 000 mètres
carrés sont loués dans un bâtiment baptisé Z',
à proximité de Candie.
Et
tout bouge à nouveau ! L'occupation des bâtiments Z et Z'
ne convient plus. Les activités qui y sont implantées sont
finalement trop excentrées. Il est décidé en 1988
de construire un nouveau bâtiment de 6 000 mètres carrés
destiné à la Direction et aux Services Commerciaux. Louis-Claude
Richard est chargé de coordonner les études. Toutes ces surfaces
sont livrées en 1989. Encore une fois les Services Généraux
ont été sur la brèche. Il y a lieu de noter que la
modularité des implantations des énergies, de la climatisation
et des cloisonnements a facilité les tâches de raccordement
des bureaux.
1990 est l'année où toutes les activités ont chacune
leur bâtiment comme il était prévu en 1982 dans le
projet initial du permis de construire. 44 000 mètres carrés
sont sortis de terre, sur lesquels travaillent 1 100 personnes.
Depuis, d'autres bâtiments sont nés, et d'autres naîtront
encore, les Services Généraux continueront d'être sur
la brèche. Tout laisse à penser que l'élan fut profitable
à tous.
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Au premier plan : vue aérienne du centre de Nanterre
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