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Association Amicale des Anciens d'Alcatel Space
CHRONIQUES D'UN MÉTIER de 1963 à 1993
Table | Préf | Intro | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9

4 - Les fonctions et les métiers

4.11 - Les Services Généraux

Vélizy et Meudon


La mission des Services Généraux consiste principalement à :

- aménager les locaux et les maintenir en bon état d'entretien ;

- fournir le mobilier et procéder à son entretien et aux remplacements nécessaires ;

- organiser et superviser les déménagements.
 
 

VélizyLors de la création du Département Espace-Satellites (ESA) en 1970 à Vélizy, les Services Généraux de l'ancienne Division MAS continuent d'assurer l'entretien du centre, sous la responsabilité de Jean Unger. 

En février 1974, ce dernier doit organiser le déménagement du Département vers le bâtiment E du centre de Meudon-la-Forêt. Le déroulement de ce déménagement ainsi qu'une anecdote qui s'y rapporte sont relatés dans le chapitre consacré au Département ESA.

MeudonL'année suivante, Jean Unger ayant pris sa retraite, les tâches incombant aux Services Généraux du Département à Meudon sont, jusqu'à l'abandon définitif du centre, sous-traitées aux Services Généraux de la Division TVT, qui en est l'occupant principal.

Ces services apportent également une assistance pour les déménagements de divers services et groupes de projet vers des locaux loués provisoirement à Texas Instruments, sur la zone de Vélizy, et à La Boursidière, au Plessis-Robinson.
 

Courbevoie


À partir du 1er janvier 1982, date de la création de la Division Espace (DES), il est décidé d'en implanter la Direction à Courbevoie. C'est là que sont installés progressivement les services administratifs ainsi que l'équipe du projet SYRACUSE mutée de la Division DFH de Levallois.

Cette nouvelle unité, dont l'effectif est d'environ cent personnes, est logée au Doublon, groupe de deux immeubles de bureaux situé à Courbevoie, c'est-à-dire dans le même département que Meudon (Hauts-de-Seine), ce qui facilite certaines démarches administratives.

Au départ, la Division occupe le septième étage d'un im­meuble qui en compte neuf. Le premier étage est occupé par le GIE Telspace, groupement d'intérêt économique ayant pour partenaires Thomson-CSF et la Compagnie Générale d'Électricité, et chargé de l'ingénierie et de la commercialisation des stations terriennes de télécommunications par satellites.

Ce voisinage est très utile lorsque les Services Généraux de la Division, nouvellement créés et placés sous la responsabilité de Christian Bonneau, doivent procéder à l'aménagement des 1 300 mètres carrés entièrement vides de tout cloisonnement qui viennent d'être loués. L'assistance de la Division DFH est également très utile sur le plan de la logistique.

La Division prend possession des locaux le 1er février 1982 et Christian Bonneau y entre en fonction le même jour. Il s'installe provisoirement chez Telspace. L'état des lieux avec le bailleur intervient le 4 février, et les travaux commencent aussitôt.

Pour l'installation, il faut prévoir pratiquement tous les meubles et équipements de bureau (photocopieurs, téléphones, Télex, etc.). En effet, fort peu de choses ont été rapatriées de Meudon, la majeure partie devant partir à Toulouse et le reste étant récupéré par TVT, ou réformé car en mauvais état.

Du fait des marchés en cours avec la Défense nationale et de la future habilitation «Confidentiel Défense» (et par la suite «Secret-Défense»), des dispositions particulières de sécurité doivent être prises en liaison avec les autorités compétentes. Des meubles spéciaux sont achetés à cet effet.

Plus tard, au moment de l'habilitation «Secret-Défense», des dispositions plus sévères seront prises, avec la mise sous protection spéciale d'un étage complet abritant la Division SYRACUSE.

L'emménagement commence au début de mars 1982 et la vie au Doublon s'installe progressivement dans une atmosphère feutrée et climatisée très différente de celle des centres industriels d'où viennent la plupart des membres du personnel.

La Division étant en location dans un immeuble qui abrite dix-sept sociétés, certains services communs peuvent être utilisés, dont le restaurant interentreprises, qui sert quelque mille deux cents repas par jour, et sa cafétéria. Les avis du personnel sont en général favorables à la nouvelle formule de restauration en libre-service, encore peu courante à l'époque dans les restaurants d'entreprise. Une commission de surveillance de ce restaurant siège tous les trimestres, chaque société y étant représentée par le responsable de ses Services Généraux.

Parmi les équipements communs, il y a lieu de mentionner un parc de stationnement souterrain situé sous l'immeuble et mis à la disposition de tout le personnel, avantage appréciable dans une zone urbaine très dense.

Les Services Généraux de la Division doivent également organiser la sécurité incendie : mise en place d'extincteurs, rédaction des consignes de sécurité, désignation de pompiers et de responsables d'évacuation qui suivent des formations appropriées. Un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail est mis en place, en liaison avec le comité d'établissement.

À la suite de l'expansion de la Division Espace, puis de la société Alcatel Espace, les Services Généraux devront gérer un accroissement des surfaces occupées au Doublon, qui passeront de 1 300 mètres carrés en 1982 à près de 4 000 mètres carrés en 1994, avec en plus du septième étage initial la moitié des troisième et sixième étages, et la totalité du premier qui sera reprise en avril 1984 lors du départ de Telspace vers Cergy.

En janvier 1985, les bancs de tests du programme SYRACUSE sont transférés à Cergy. 

NanterreEnfin, à partir de février 1994, l'ensemble du centre de Courbevoie déménage pour aller s'implanter à Nanterre, dans un bâtiment entièrement neuf, partagé avec Alcatel Telspace.

Claude Delaneau, en qualité de responsable des Services Généraux et d'officier de sécurité de l'établissement de Courbevoie, organise le transfert vers Nanterre.
 

Toulouse


Au milieu de l'année 1982, le Département DSP commence à s'installer à Toulouse dans une partie de l'usine du Mirail jusque-là occupée par la CITEC, filiale informatique de Thomson-CSF. Un atelier de mécanique et une salle blanche de 800 mètres carrés y sont créés ainsi que des bureaux. DSP n'y possède pas encore de Services Généraux. Seul Louis-Claude Richard assure l'interface avec les Services Généraux de CITEC, à la tête desquels se trouve Gérard de Brichambaut, qui dirigent les travaux d'aménagement intérieur des locaux. La surface occupée par DSP au Mirail passe de 2 500 mètres carrés au milieu de 1982 à 10 000 mètres carrés au milieu de 1983. 

CandieLes travaux de construction du site de Candie ont commencé en août 1982 avec un planning qui prévoit douze mois pour la disponibilité du bâtiment C et dix-huit mois pour celle du bâtiment D. Louis-Claude Richard est responsable des aménagements intérieurs de ces nouveaux bâtiments en liaison avec l'architecte. Le bâtiment C regroupe toutes les productions et les stockages d'énergie et de fluides : froid, air comprimé, azote, vide, et même le central téléphonique. Afin de définir avec précision les différents raccordements à effectuer, des plans détaillés d'aménagement sont demandés aux responsables des divers services utilisateurs.

CandiePour assurer l'entretien, il devient urgent de créer des Services Généraux à DSP. C'est dans ce but que Gérard de Brichambaut, pressenti par Philippe Blanchet, Directeur de DSP, rejoint le Département au début de 1983. Tout reste alors à faire :

- embaucher le personnel et organiser le service ;

- assurer l'intendance en mobilier (car, pour diminuer le volume du transfert à partir de Meudon, seuls les documents et les machines sont déplacés vers Toulouse) et en vêtements (blouses de travail pour la mécanique et la salle blanche);

- organiser le nettoyage du site et l'entretien des espaces verts ;

- choisir le restaurateur et son mode de fonctionnement (le «scramble» est adopté pour sa souplesse ainsi que le mode de paiement par badge d'identification personnel) ;

- satisfaire les besoins en communications (fax, téléphone), choisir le standard téléphonique, organiser le courrier et satisfaire les besoins en papeterie ;

- organiser le transport du personnel en autobus entre les deux centres Mirail et Candie, ainsi qu'avec Toulouse, créer une navette ;

- prévoir et mettre en oeuvre la sécurité du site avec les plans d'évacuation et la pose d'extincteurs ;

- mettre en place le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail ;

- prendre en compte le potentiel technique des nouveaux bâtiments. 

En juillet 1983, les Services Généraux prennent possession des installations de Candie qui restent sous garantie biennale, les entreprises devant en assurer la maintenance et la formation du personnel. 

En août 1983, le transfert du personnel à partir du Mirail commence au rythme de vingt personnes par jour. Malgré les plans d'aménagement déjà établis, tout «bouge», tout est à refaire et, malgré cela, tous les raccordements sont assurés dans la journée, quelle que soit leur importance. Le personnel continue cependant de se restaurer au Mirail. Le restaurant du bâtiment S de Candie entre en fonction en septembre. 

Après la décision de différer la construction du bâtiment A, il devient nécessaire pour loger les bureaux qui y étaient destinés d'aménager pour ces derniers le premier étage du bâtiment D. 

Pendant toute cette période, l'activité industrielle du Département est répartie sur trois sites, ce qui compromet gravement la productivité et entraîne des dépenses excessives. Il convient donc d'accélérer les transferts. L'opération s'étale néanmoins sur deux ans au fur et à mesure des livraisons des surfaces à Candie ou des locations au Mirail. Les Services Généraux, placés sous la responsabilité générale de Jacques Rosmorduc, doivent faire preuve d'une intense activité afin de pourvoir à tous les besoins : implantations, aménagements, transferts, moyens techniques (électricité, téléphone, climatisation), moyens administratifs (mobilier, papeterie, courrier), entretien (nettoyage, espaces verts), sécurité incendie, sûreté (protection du secret-défense), restauration. 

Après la création d'Alcatel Espace en 1985, des temps difficiles reviennent en 1986 et 1987. Principalement en raison d'une réduction d'effectifs, il est décidé de rapatrier toutes les activités toulousaines sur le site de Candie ou à proximité immédiate. Cette opération est rendue possible par la construction du bâtiment industriel B, par la création de surfaces de bureaux dans les couloirs du bâtiment D et par la location de surfaces de bureaux dans le bâtiment Z, situé de l'autre côté de l'avenue Jean-François-Champollion et considéré de ce fait comme intégré à Candie. Jacques Rosmorduc prend la direction des opérations. Les Services Généraux sont chargés de l'exécution. L'équipe bâtiment assume en particulier la lourde tâche de récupérer environ 2 500 mètres carrés, soit 200 tonnes, de cloisons au Mirail pour les réinstaller à Candie. Malgré tous ces mouvements le personnel doit maintenir sa productivité. 

Enfin, le 30 avril 1987, soit quarante-cinq mois après le premier emménagement à Candie, les activités toulousaines d'Alcatel Espace sont enfin réunies sur un seul site et les Services Généraux vont pouvoir «souffler». 

Gérard de Brichambaut ayant pris sa retraite et Jacques Rosmorduc étant parti vers d'autres fonctions, Jean-Pierre Banquey prend alors la tête des Services Généraux qui englobent les activités transferts et aménagements. 

Les temps devenant meilleurs et la croissance réapparaissant, de nouvelles surfaces deviennent nécessaires et 3 000 mètres carrés sont loués dans un bâtiment baptisé Z', à proximité de Candie.

Centre de Candie agrandiEt tout bouge à nouveau ! L'occupation des bâtiments Z et Z' ne convient plus. Les activités qui y sont implantées sont finalement trop excentrées. Il est décidé en 1988 de construire un nouveau bâtiment de 6 000 mètres carrés destiné à la Direction et aux Services Commerciaux. Louis-Claude Richard est chargé de coordonner les études. Toutes ces surfaces sont livrées en 1989. Encore une fois les Services Généraux ont été sur la brèche. Il y a lieu de noter que la modularité des implantations des énergies, de la climatisation et des cloisonnements a facilité les tâches de raccordement des bureaux. 

1990 est l'année où toutes les activités ont chacune leur bâtiment comme il était prévu en 1982 dans le projet initial du permis de construire. 44 000 mètres carrés sont sortis de terre, sur lesquels travaillent 1 100 personnes. 

Depuis, d'autres bâtiments sont nés, et d'autres naîtront encore, les Services Généraux continueront d'être sur la brèche. Tout laisse à penser que l'élan fut profitable à tous.
 

Au premier plan : vue aérienne du centre de Nanterre

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