La constellation Skybridge ne sera prête qu'en 2004 
Le 10 Avril 2001
Skybridge reporte d'un an, à 2003, la mise en orbite de la constellation de ses 80 satellites multimédias pour une mise en service en 2004, révèle la présidente directrice générale de Skybridge et directrice générale d'Alcatel Space, Pascale Sourisse dans une interview à paraître vendredi dans la Lettre des Télécommunications éditée par le Groupe Les Echos.
Pascale Sourisse reconnaît en effet qu'il lui faudra plus de temps pour convaincre les opérateurs de participer au financement des 6,1 milliards de dollars que représente aujourd'hui ce projet : " Nous avons fait des démarches à travers le monde auprès de 30 à 40 opérateurs", indique-t-elle. "Mais nous n'avons pas encore bouclé un tour de table financier suffisant pour signer avec les uns et les autres. Le contexte actuel nous ralentit, c'est certain".
Cependant, elle confirme que Skybridge prend les devants en lançant –dès le dernier trimestre 2001 et en première mondiale en France– ses premiers services large bande commercialisés par les opérateurs auprès des entreprises. Pour cela, il lui faudra louer de la capacité en faisant appel aux opérateurs de satellites géostationnaires existants, tels qu'Eutelsat, SES ou Stellat en Europe, voire Intelsat à l'international, même si les débits seront moins élevés que par ses futurs satellites non géostationnaires.
Skybridge recourra donc dès cette année à des liaisons montantes (up-links) fournies par Alcatel à Toulouse et à Sophia-Antipolis, ainsi que par un Téléport en région parisienne.
Après la première licence obtenue en France il y a un peu plus d'un an, Pascale Sourisse annonce également que Skybridge va obtenir sa deuxième licence, américaine cette fois, " dans le courant du printemps ". Elle sera attribuée par la FCC, qui, en novembre dernier, a transposé dans la législation américaine les décisions de l'UIT ouvrant l'accès des satellites non géostationnaires comme Skybridge à la bande Ku. 
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